Une élection se gagne grâce à un programme attrayant, à des hommes moralement propres et des stratégies efficaces utilisées sur le terrain pour convaincre les électeurs. Dans le cas de la dictature au pouvoir et qui recherche une septième « victoire », il faut présenter au peuple des votants un bilan très positif des réalisations antérieures avant d’ouvrir un autre sac de promesses et de mensonges.
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Le gang Bulu, qui contrôle l’appareil sécuritaire et administratif, a utilisé en 35 ans l’argent du pétrole Ambazonien et de nos impôts pour corrompre tous les étages de la société et se trouver ainsi des complices dans toutes les régions de ce pays. Les mercenaires des médias désignent cette mafia sous le nom trompeur de machine électorale qui va gagner facilement.
Une cuisante défaite sera infligée à cette association de corrompus et de corrupteurs dénommée Rassemblement des Pilleurs du Cameroun (R. D. P. C) et à ses satellites car le contexte électoral de 1992 n’est plus le même aujourd’hui. Les mêmes méthodes sont reprises par le tyran agonisant qui vient de mettre en congé électoral tous les fonctionnaires occupant le moindre poste de responsabilité. Ils n’ont plus de gros sacs d’argent à distribuer dans leurs villages avec des bouts de pain chargés et des bouteilles de bière. L’argent du plan humanitaire détourné pour financer cette réélection ne suffit pas et les caisses de l’État sont vides. Tous ces envoyés mécontents savent tous que les salaires des fonctionnaires vont bientôt être diminués et leurs postes éphémères ne sont plus juteux comme avant.
Les commerçants et autres hommes d’affaires, qui s’agitent malgré eux pour le R. D. P. C, savent que les populations toujours plus pauvres n’achètent plus assez de marchandises. L’État surendetté ne peut pas régler les impayés. Cette situation paralyse les banques qui ont prêté d’énormes sommes à travers les marchés publics et bons du Trésor (emprunts obligataires). Quel investisseur sérieux peut encore venir créer des emplois pour les jeunes dans un pays aussi surendetté, corrompu et pillé par de vieux dirigeants jouisseurs et égoïstes ?
Les chefs traditionnels, transformés par corruption en salariés de l’État, ne sont plus respectés et suivis par leurs populations. Il leur sera difficile de fabriquer des résultats favorables au R. D. P. C sans courir le risque d’être kidnappés, battus ou assassinés comme en Ambazonie. Les jeunes, qui constituent au moins soixante pour cent (60%) de la population, sont les plus mécontents de la société car ils n’ont plus d’avenir. Les rares concours encore organisés sont réservés aux enfants des barons de ce régime satanique. Les réseaux sociaux leur permettent déjà de dénoncer les cupides qui martyrisent les diplômés chômeurs. Un vote sanction massif sera servi par les jeunes à ces criminels détourneurs de la fortune publique.
Pour atténuer le chômage Paul Pillard a recruté massivement des jeunes dans les forces armées mais ils sont furieux parce que les Ambazoniens les tuent en grands nombres à travers des techniques de guérilla (hit and run = frapper et disparaître dans les forêts et broussailles). Pourra-t-on les obliger à voter dans les casernes pour le sanguinaire qui les a envoyés tuer des civils et brûler leurs maisons ? Les Israéliens, les Tchadiens, les Français qui opèrent les drônes à partir de Limbé ne pourront arrêter les morts de ces soldats qui fuyaient le chômage et ne voteront pas pour le criminel de Yaoundé. La guerre déjà perdue en Ambazonie fait monter la colère au sein des forces armées et des familles des soldats tués. Une mutinerie se prépare car les commerçants Nigérians vendent massivement des armes aux Ambazoniens financés par la diaspora anglophone. Un candidat à l’élection présidentielle est allé fragiliser en profondeur le Grand Nord où le R. D. P. C trichait abondamment par le passé. Les grandes villes, où la pauvreté est encore plus sensible, sont acquises à l’opposition et influencent fortement les zones rurales car les citadins sont très attachés à leurs villages.
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Le personnel d’Elections Cameroun (ELECAM), mal payé, exige de gros montants en frais de mission pour aller fabriquer éventuellement de bons résultats électoraux pour le dictateur. Ces agents ont sérieusement peur de la colère populaire car leurs domiciles et familles sont identifiés dans les villages et quartiers des villes. Ils pourraient être lynchés par les populations s’ils aident le monstre Paul Pillard à obtenir de nombreuses voix.
Face à ce désastre électoral qui s’annonce, le conseil constitutionnel, nommé et contrôlé par le mourant Paul Pillard, envisage sérieusement d’inverser les résultats pour donner la victoire de l’opposition au perdant, comme en 1992 ! Il croit, avec son créateur et ses soutiens Français, qu’il suffira de déclencher un coup d’État militaire déguisé pour imposer cette « victoire ». La garde présidentielle tribalisée et le P.I.R.E / B.I.R pourront-ils résister face au soulèvement populaire soutenu par le reste coalisé des forces armées ? Le cas de Blaise Compaoré au Burkina Faso doit servir de leçon !